Si je vous parle du Petit Prince aujourd’hui, c’est parce que deux personnes en six mois m’ont dit avoir trouvé que certains de mes personnages ressemblent à celui, si célèbre, d’Antoine de Saint-Exupéry. Si c’est le cas, c’est totalement inconscient de ma part, et en même temps, c’est pour moi un compliment car j’aime beaucoup cet auteur.
Cela a commencé toute petite, je viens juste de m’en souvenir en commençant cet article : je ne connaissais pas encore ses livres lorsque ma mère m’a donné un article sur Saint-Exupéry, tiré d’un magazine. Je ne me rappelle plus pourquoi elle a pensé que ça m’intéresserait, mais dans mon esprit enfantin le lien s’est fait avec mon parrain qui porte le même prénom, de sorte que je les ai totalement associés tous les deux. J’avais donc déjà comme un lien affectif avec l’auteur du Petit Prince, œuvre que j’ai eu beaucoup de plaisir à dévorer vers mes 13-14 ans. Un peu plus tard j’ai enchaîné avec Courrier sud et surtout Vol de nuit, que j’ai trouvé passionnant.
Œuvre poétique et philosophique sous forme d’un conte pour enfants, Le Petit Prince est le livre le plus traduit au monde après la Bible, c’est pour dire ! Ecrit pendant la Seconde Guerre mondiale, d’abord publié en 1943 à New York, il faut attendre 1946 pour sa sortie en France : le style naïf et enfantin est bienvenu dans le contexte d’après-guerre… Il fait l’objet d’innombrables analyses, on peut l’interpréter de plein de manières possibles, moi je l’aime pour son côté poétique, doux et pourtant profond. Je dois dire que j’ai toujours aimé la philosophie, et puis les dessins sont mignons. Ils paraissent tout simples, mais ils expriment très bien ce que les mots veulent transmettre.
Un petit mot sur l’auteur
Après des études d’architecture et de beaux-arts, Antoine de Saint-Exupéry (1900-1944) devient pilote d’avion à 22 ans et se met à écrire en parallèle, en s’inspirant de ses vols et voyages à travers le monde. Il devient résistant pendant la Seconde Guerre mondiale et disparaît en vol en 1944. L’épave de son avion n’a été retrouvée et identifiée qu’en 2003, au large de Marseille.
Mais revenons au Petit Prince, qui paraît-il lui trottait dans la tête longtemps avant d’écrire l’histoire de ce petit garçon si caractéristique avec son écharpe au vent. Avec le recul, je me rends compte effectivement que ma façon de dessiner des personnages imaginaires, en tous cas depuis quelques années, peut avoir une ressemblance plus ou moins proche avec ce personnage. Peut-être aussi parce que mon univers graphique est assez naïf, poétique et onirique, tout comme Le Petit Prince. Il est certain que cette œuvre reste une référence pour moi, mais je pensais une référence philosophique plutôt qu’artistique et visuelle. Mais lorsque nous créons, nous nous inspirons d’un tas de sources et de ressources, consciemment ou non. C’est tout notre vécu, nos sensations et émotions, nos expériences, notre personnalité, qui se retrouvent dans un dessin lorsqu’on laisse faire l’inspiration.
Un livre culte…
… qui nous laisse de nombreuses phrases devenues des citations connues : « On ne voit bien qu’avec le cœur. L’essentiel est invisible pour les yeux. », « Tu deviens responsable pour toujours de ce que tu as apprivoisé. », « C’est le temps que tu as perdu pour ta rose qui fait ta rose si importante. », « Droit devant soi on ne peut pas aller bien loin. »… De quoi réfléchir, tout ce que j’aime.
On y trouve aussi dépeints les comportements parfois absurdes des « grandes personnes », qui laissent perplexe le Petit Prince. Une invitation à retrouver l’enfant en soi, car « toutes les grandes personnes ont d’abord été des enfants. (Mais peu d’entre elles s’en souviennent.) »
La parole est à vous si vous souhaitez partager vos impressions, avis ou souvenirs liés à la lecture du Petit Prince si vous l’avez lu, vos réflexions, commentaires… et si vous trouvez vous aussi une ressemblance avec mes dessins, je suis curieuse de savoir ! En attendant, n’oubliez pas de continuer (ou de recommencer) à rêver…